Comité de lecture nord
Josyane Perez
La dernière de couverture du livre de 153 pages petit format, résume brièvement l’objet de l’écriture : – Ce que j’appelle « les petits bonbons de la sagesse » sont en réalité quelques pensées qui donnent de la matière dans la connaissance ou la recherche de la sagesse. Ces « bonbons » n’ont pas le même goût selon que l’on aborde tel ou tel sujet : l’amour, les faits sociaux, les croyances, etc…-
D’emblée pour se donner une idée du contenu du livre, voici quelques titres de chapitres des pensées-bonbons de la sagesse :
Que celui qui a inventé le feu rouge, s’y arrête lui aussi (p 19)
Le moustique peut penser que l’on est en train de l’applaudir, alors qu’on cherche à le tuer (p 27)
Ne vous demandez pas si vous tomberez amoureux. Demandez-vous combien de fois vous le serez. (p 61)
Si vous étreignez la vérité et qu’elle vous tache les habits, réjouissez-vous quand même. (p 67)
N’écrasez pas la fourmi qui est sur la table avec un marteau. (p 117)
Même dans la maison d’un vieillard il n’y a pas que de vieilles choses. (p 151)
Et pour illustrer cet intitulé du quatrième bonbon voici un extrait (p 20) : La vie te mettra debout comme la lettre I et, par moment, elle te pliera comme la lettre C. L’essentiel est d’être à même de s’adapter à toutes ces éventualités sans trop maugréer…Il y en a qui de toute façon resteront riches ou en « première classe » toute leur vie… Par ailleurs, si celui qui a inventé le feu rouge s’y arrête lui aussi, cela met de l’ordre dans le puzzle de la puissance et de l’autorité….
Ce titre « Les petits bonbons de la sagesse » reflète bien quelques pensées existentielles de l’auteur qui est avant tout parolier, chanteur et musicien. Son style est simple avec des phrases courtes mais exprimant clairement le sens donné. Visiblement l’auteur s’adresse à un public populaire et ne prétend pas écrire une œuvre philosophique. Il jette par ci par là, quelques réflexions sur sa manière de concevoir la vie autour de quelques thématiques. C’est un livre à picorer qui nous invite peut-être à écrire soi-même ce que l’on pense du sujet évoqué ? C’est ainsi que je comprends ces pages en fin de certains chapitres énumérant quelques remarques ou injonctions, ces fameux bonbons : Quelques certitudes / Ah les belles paroles / Quelques aphorismes / Quelques évidences etc…
Certes nombre des préoccupations de l’auteur sont du registre de l’universalité, mais dans la manière de les développer on est confronté à une écriture restrictive réduisant ces bonbons à des proverbes ou maximes, dont la profondeur de pensée est plus ou moins convaincante. On aurait souhaité que le texte s’appuie parfois sur des références sociologiques, anthropologiques, voire même culturelles et politiques. On y trouve également des comparaisons étonnantes et des plus improbables ! Comme par exemple en page 43 « L’amour n’est pas une réponse scientifique, vérifiable par des équations. Notre choix peut surprendre. Mais c’est le nôtre ! Dans tout choix se cache un risque, une inconnue. …Le fait d’ouvrir une boîte de conserve par exemple est un risque que l’on prend. … »
L’auteur centre donc son ouvrage sur son expérience de vie et ses quelques pensées sorte de bonbons de la sagesse, ce qui incite à une lecture en diagonale, et comme je l’ai écrit, à un picorage de mots et expressions, par simple curiosité. Josyane
Sur l’auteur (source wikipédia)
Félix Wazekwa S’Grave est né le 14 septembre 1962 à Kinshasa en République démocratique du Congo. C’est un artiste, musicien et parolier congolais, mieux connu dans la classe musicale congolaise grâce notamment pour ses collaborations avec Papa Wemba et Koffi Olomidé.
Il a commencé l’apprentissage de la musique dans les années 1982 -1983 dans le groupe Kin-Verso issu de la commune de Matete. En 1985, il se rend en Europe pour ses études et il suit des cours de Sciences économiques à Paris. En 1990, il commence une étroite collaboration avec d’autres musiciens en tant que parolier.
En décembre 1999, il sort son 4e album Sponsor.
Il va également travailler avec d’autres artistes et groupes tels que Soukous Stars, Damien Aziwa, Djeffard Lukombo, Bibidens, Duc Hérode. Ses premiers albums séduisent un large public congolais amoureux des textes lourds et profonds.
Après des critiques acerbes de la part d’un public majoritairement conquit par le rythme endiablé de ndombolo, à partir de 2001 il va ajouter un autre registre à sa musique et prendre place parmi les meilleurs artistes de cette variété de la musique congolaise.
Comité de lecture Nord-Sud 